"Honorer le banc."
"Le chemin fournit toujours au pèlerin ce dont il a
besoin en temps voulu - un banc, un arbre, une fontaine - et non pas ce que ses
peurs ont vainement réclamé. La poussière, le soleil et le grand vent
apprennent à se fatiguer en toute quiétude. C’est vraiment bête à dire, mais le
pèlerin apprend au fil du temps que le chemin ne s’arrête pas avec sa propre
fatigue. Il va plus loin, beaucoup plus loin. Bien au-delà de sa dérisoire
histoire personnelle. Car le pèlerin est seulement ce qu’il peut. Il est
rarement ce qu’il croit. Et sitôt il se croit pèlerin, sitôt il reçoit une
croix. Les fesses du pèlerin honorant le banc providentiel sur le chemin sont
signes d’Humanité et de Gratitude en la Providence. Elles sont témoignages de
Foi envers l’Eternel Immobile. Elles sont messages d’Unité avec le banc, la
pierre, le ciment et le maçon."
Merci à André Weill. Ce marcheur–écrivain a suivi son bâton
jusqu'à Compostelle, Rome, Auschwitz, et finalement Jérusalem. Il donne conférences,
formations et cours de yoga. Dans le cadre de Compostelle-Cordoue, il oeuvre
pour le dialogue et la réconciliation.
Publications au Mercure Dauphinois : "T'es toi quand tu
marches", "Nous sommes faits pour marcher" et "Le marchant
de bonheur".
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